Dans un contexte de transition écologique accélérée, les organisations et entreprises ont un rôle crucial à jouer pour réduire leur impact environnemental. L’adoption de pratiques d’achats responsables et la lutte contre l’obsolescence programmée font désormais partie intégrante des politiques RSE. C’est dans ce contexte que l’Etat a mis en place l’indice de réparabilité, obligatoire pour un certain nombre de produits depuis 2021. Qu’est-ce que cet indice ? Comment est-il calculé ? Comment et pourquoi l’intégrer dans vos achats, votre production ou vos engagements RSE ? Tour d’horizon de toutes les informations à connaître sur l’indice de réparabilité.
Qu'est-ce que l'indice de réparabilité ?
L’indice de réparabilité est un système de notation mis en place par le gouvernement et déployé depuis 2021, qui informe le consommateur sur la possibilité de réparation d’un produit. Cet outil vise à aider le consommateur en l’informant sur la durabilité du produit qu’il achète.
Plus la note est haute, plus le produit est réparable. Cet indice concerne déjà plusieurs catégories courantes en entreprise : ordinateurs portables, smartphones, imprimantes, téléviseurs ou encore lave-linges pour les structures dotées de locaux équipés.
C’est un moyen simple et objectif de faire des choix d’achat plus durables, avec une meilleure maîtrise du coût total de possession (TCO).
Indice de réparabilité et indice de durabilité : quelles différences ?
L’indice de réparabilité mesure la facilité avec laquelle un produit peut être réparé pour éclairer le consommateur au moment de l’achat. L’indice de durabilité, lui, est une évolution de l’indice de réparabilité.
Prévu pour être déployé à partir de 2025, il intègre non seulement les critères de réparabilité, mais aussi des mesures de robustesse et de fiabilité. Cet indice vise à fournir une évaluation plus complète de la longévité des produits, en tenant compte de leur résistance à l'usure et de leur fiabilité dans le temps.
Actuellement, l'indice de durabilité est applicable aux téléviseurs et aux lave-linge. Il inclut une notation sur 10 et un code couleur, comme l’indice de réparabilité.
Pourquoi le gouvernement a mis en place cet indice de réparabilité ?
La création de cet indice s’inscrit dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC). Cette dernière vise à réduire les déchets électroniques, en incitant à réparer plutôt que remplacer, à limiter l’obsolescence programmée, et à encourager l’écoconception des produits. Elle promeut la durabilité et encourage et soutient l’emploi local.
En rendant cette information visible pour tous, l’État souhaite mobiliser les consommateurs mais aussi les acheteurs publics et privés, dans une logique d’économie circulaire.
Comment est calculé l’indice ?
Le calcul de l’indice de réparabilité repose sur 5 critères :
- La documentation technique disponible pour la réparation ;
- La facilité de démontage de l’appareil ;
- La disponibilité des pièces détachées ;
- Le prix des pièces par rapport au produit neuf ;
- Des critères spécifiques à chaque catégorie de produits.
Chaque critère obtient un score, qui est ensuite additionné aux autres scores pour obtenir au final une note sur 10.
Toutes les informations sont vérifiées et harmonisées, ce qui garantit leur fiabilité. En tant qu’entreprise, cela vous permet de sélectionner vos équipements en toute transparence. Vous pouvez également intégrer ce critère dans une logique d’actions RSE (lien article).
Quels produits sont concernés ?
Aujourd’hui, l’indice de réparabilité est obligatoire pour les produits suivants :
- Les ordinateurs portables ;
- Les smartphones ;
- Les tondeuses à gazon ;
- Les lave-vaisselles ;
- Les aspirateurs ;
- Les nettoyeurs haute-pression.
La liste risque de s’allonger petit à petit. Pour anticiper, vous pouvez déjà intégrer ce critère dans vos appels d’offre ou référencements fournisseurs.
Où trouver et décrypter cet indice ?
Apposé sur le produit ou son emballage, l’indice de réparabilité est indiqué à proximité du prix du produit sur internet. Pour faciliter son repérage et sa lecture, un code couleur lui est associé : il va du rouge (note la plus faible) au vert foncé (note la plus haute) :
- Rouge : produits très difficiles à réparer ;
- Orange : produits difficiles à réparer ;
- Jaune : produits moyennement difficiles à réparer ;
- Vert clair : produits faciles à réparer ;
- Vert foncé : produits très faciles à réparer.
Chaque code couleur est accompagné d’une note sur 10, la note la plus élevée correspondant à un produit aisément réparable.
Pourquoi intégrer l’indice dans vos achats pro ?
L’indice de réparabilité est un excellent levier d’optimisation budgétaire et d’engagement RSE. En effet, en vous basant sur cet outil, vous prolongez la durée de vie de vos équipements, ce qui réduit les coûts pour votre entreprise sur le long terme.
Vous limitez également la production de déchets d’équipements électrique et électroniques (DEEE) et renforcez votre démarche d’achats responsables, en conformité avec la loi AGEC. Avec un bon indice de réparabilité, vos produits sont plus durables et renvoient une image de marque responsable et engagée.
Enfin, vous valorisez vos engagements dans vos rapports ou bilans RSE, et si vous êtes dans une logique de labellisation, c’est un point supplémentaire à intégrer dans vos critères d’évaluation fournisseurs.