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La différence entre le taux de recyclage et le taux de collecte

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Quand on parle de recyclage, on parle obligatoirement de déchets. La définition d’un déchet est la suivante : il s’agit de « toute substance ou tout objet dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire ».

Qu’est-ce que le taux de collecte ?

Le taux de collecte sélective est un indicateur qui se rapporte spécifiquement à la collecte sélective de déchets. Le taux de collecte établit le rapport entre la quantité de déchets collectés auprès de producteurs identifiés et la quantité totale des déchets produits par ces mêmes producteurs.

Qu’est-ce que le taux de recyclage ?

Pour un matériau ou un type de produits donné, le taux de recyclage correspond à la quantité de déchets recyclés dans le courant d'une année civile par rapport au total des déchets produits.

 

Cela signifie qu’un déchet peut être collecté, mais non recyclé.

Les taux de collecte et de recyclage des déchets varient selon la nature des déchets

On ne parle pas de taux de collecte et/ou de taux de recyclage généraux des déchets. En effet, tous les déchets ne sont pas produits ni utilisés par les mêmes entités : entreprises, particuliers, secteurs d’activité…

Les déchets sont classés en trois catégories : 

  1. Les déchets ménagers et assimilés ou DMA.

  2. Les déchets d’activités économiques ou DAE. Ce sont les déchets d’entreprise hors construction.

  3. Les déchets de construction.

Taux de collecte et de recyclage des DMA

La catégorie des déchets ménagers et assimilés est elle-même très vaste. 

Les déchets ménagers

Les déchets ménagers sont les déchets qui proviennent de l’activité des ménages dans leur foyer.

Ils sont composés notamment : 

  • Des ordures ménagères résiduelles,

  • Des emballages recyclables,

  • Du verre,

  • Des encombrants,

  • Des déchets verts,

  • Des Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques, appelés aussi DEEE.

 

Compte tenu de ces natures très diverses de déchets, ils ne peuvent pas être valorisés ou traités dans les mêmes installations. Par conséquent, ils doivent être collectés séparément. Par exemple, les DEEE font l’objet d’une filière spécifique de collecte des déchets électriques puis de recyclage et de valorisation.

 

 

Malgré tout, on peut dire que ce sont environ 40 millions de tonnes de DMA qui ont été collectés en 2017 (d’après les chiffres clefs 2020 de l’Ademe), soit près de 600 kg par habitant.

76 % de ces DMA sont valorisés :

  • 29 % sont exploités par une filière de tri.

  • 16 % sont envoyés dans une filière de valorisation organique.

  • 31 % sont incinérés et produisent de l’énergie.

Les déchets assimilés

Les professionnels produisent des déchets, qu’ils soient entreprises, artisans, commerces ou associations…. Lorsque ce sont des petites quantités, ces déchets peuvent être collectés de la même manière et en même temps que les ordures ménagères résiduelles, et ce dans la limite de 1.100 litres par semaine et par professionnel. Au-delà de cette limite, ces déchets ne sont plus considérés comme assimilés aux ordures ménagères et doivent être pris en charge par les producteurs.

Les déchets des activités économiques (DAE)

Ce sont les déchets, dangereux ou non dangereux, dont le producteur initial n'est pas un ménage. 

Tous les secteurs de production sont concernés : agriculture-pêche, construction, secteur tertiaire, industrie…

 

Comme nous l’avons vu plus haut, une partie des DAE sont en fait assimilés à des déchets ménagers.

 

Les DAE représentent environ 700 kg de déchets par an et par habitant en France. 93 % de ces DAE sont valorisés. Parmi eux, 57 % font l’objet d’une valorisation des matériaux qui les composent, grâce à un fort taux de collecte sous forme de flux triés

Les déchets de construction

Ils représentaient environ 3400 kg par an et par habitant en 2017. 

La plupart sont des déchets inertes non dangereux.

Grâce à un tri rigoureux sur les chantiers et conformément à une directive européenne, le taux de recyclage des déchets du BTP atteint 70 %.

 

 

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